Three Billboards est un drame dans lequel une mère de famille décide d’employer les grands moyens pour faire avancer une enquête : sa fille a été violée et assassinée quelques mois plus tôt et aucun coupable n’a été arrêté jusque là. Mildred Hayes loue donc trois grands panneaux publicitaires qui se trouvent le long de la route où sa fille a été attaquée, et prend à partie Willoughby, le chef de la police pour qu’il trouve le coupable de ce viol fait pendant que la jeune fille agonisait.

Toute la ville réagit à cette affichage public et nombreux sont ceux qui voudraient voir ces affichages disparaître, incluant le sus-nommé Willoughby souffrant d’une maladie mortelle. Pourquoi lui infliger une telle épreuve à la fin de sa vie ? Malgré tout il essaie de reprendre l’enquête avec l’aide du policier Dixon, remarquable par son racisme, sa violence et sa résidence toujours chez maman malgré son âge.

Les personnages principaux et secondaires partagent parfaitement l’écran en créant une réelle profondeur dans l’histoire. La mère de la jeune fille disparue, interprétée par Frances McDormand, est poignante dans sa démarche de trouver un responsable ainsi qu’à travers la culpabilité qu’elle portera jusqu’à la fin de ses jours, lui valant un Oscar de la Meilleure Actrice en 2018. Woody Harrelson, quant à lui, parvient à donner parfaitement vie à un policier un peu blasé du fin fond du Missouri, et Sam Rockwell joue très bien les abrutis ! Mais mes deux plaisirs du casting ont été de retrouver Peter Dinklage, Tyrion Lannister de Game of Thrones, et Caleb Landry Jones que j’avais récemment découvert dans The Dead Don’t Die . D’ailleurs l’ambiance de petite ville du fin fond de l’Amérique partage des points communs avec le film de Jim Jarmusch, non ?

J’ai adhéré du début à la fin de ce film, ravie par la tournure des événements, les quelques pointes d’humour ou d’ironie liées à certains personnages, et la souffrance continue de la perte d’un être cher. J’ajouterai même que la fin arrive à point nommé ! (mais on ne sera peut-être pas tous d’accord là-dessus…!) Pour résumer, il faut le voir !